Français, Homélies

Quatrième dimanche du Carême

Le quatrième dimanche du Carême, le Triode fait mémoire de saint Jean Climaque, un moine qui vécut au Mont Sinaï au VIe-VIIe siècle, d’abord en communauté à Raithu, puis comme solitaire, avant d’être élu higoumène au monastère du Sinaï. La plus grande partie de l’hymnographie de ce dimanche lui est consacrée bien que les détails de sa vie nous sont peu connus : « Jean, sage Père tu as élevé ton esprit vers Dieu dans la foi. Tu as méprisé l’instabilité de la confusion du monde. Tu as pris ta croix, tu as suivi celui qui veille sur tout. Tu as asservi à ta pensée le corps difficile à contenir dans les gestes de l’ascèse par la force de l’Esprit divin » (vêpres, lucernaire). Continue reading

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Troisième dimanche du Carême

Arrivé au milieu du Grand Carême, le Triode nous propose de vénérer la Croix en vue de la commémoration annuelle de la Passion salutaire et de la Résurrection du Christ pour lesquelles nous nous préparons spirituellement. Ainsi, au milieu du Carême se dresse la Croix du Christ, devant laquelle nous nous prosternons, comme jadis, au milieu du Paradis, se dressait l’arbre de vie. Par anticipation de la fête de Pâques, le Triode célèbre déjà la victoire sur la mort et nous invite à entrer de nouveau au Paradis : « Désormais le glaive de feu ne garde plus la porte de l’Éden, car le bois de la Croix l’empêche de flamboyer. L’aiguillon de la mort est émoussé. La victoire échappe à l’Hadès. Dieu Sauveur, tu es venu dire aux captifs de l’Enfer : Entrez à nouveau dans le Paradis » (kondakion). Continue reading

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Deuxième dimanche du Carême

Le Triode consacre l’hymnographie du deuxième dimanche du Grand Carême à la mémoire de saint Grégoire Palamas, archevêque de Thessalonique (1296-1357). Ce dernier avait été directement impliqué dans la controverse hésychaste qui agita Byzance en 1340-1341. Les moines hésychates du Mont Athos avaient alors été attaqués par Barlaam le Calabrais, le partisan d’une transcendance absolue de Dieu qui considérait les pratiques hésychastes de la prière comme des monstruosités et leur doctrine de l’union de l’âme humaine à Dieu par la prière comme la plus absurde. Saint Grégoire Palamas, lui-même un ancien moine de la Grande Lavra de l’Athos et ancien higoumène du monastère d’Esphigmenou, prit la défense des moines en rédigeant les Triades pour la défense des saints hésychastes. Dans le Tome hagiorite qu’il rédigea en 1340, saint Grégoire affirme que la grâce réalise « l’union ineffable elle-même. Par la grâce, Dieu vient habiter entièrement en tous ceux qui sont dignes, et en retour, tous les saints habitent entièrement en Dieu, recevant Dieu entièrement en échange d’eux-mêmes » (PG 150, 1229D). Continue reading

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Premier dimanche du Carême

Le premier dimanche du Grand Carême, le Triode commémore le « triomphe de l’Orthodoxie », c’est-à-dire la victoire finale sur l’iconoclasme qui rejetait tant les icônes que leur vénération. Cette victoire sous l’impératrice byzantine Théodora en 843 marqua la fin d’une deuxième vague de persécutions qu’avaient initié les empereurs byzantins suite à sa condamnation au septième concile œcuménique réuni à Nicée en 787. La commémoration du triomphe de l’Orthodoxie fut ainsi introduite dans le Triode au premier dimanche du Carême en mars 843 pour commémorer la victoire finale sur l’iconoclasme. L’hymnographe s’exclame : « Maintenant l’Église se réjouit en Toi qui aimes l’homme, son Epoux et son Créateur qui as voulu en Dieu la délivrer de l’erreur des idoles et l’unir à Toi par ton sang précieux. Lumineuse d’accueillir le saint rétablissement des icônes, elle Te célèbre avec joie et Te glorifie dans la foi » (matines, laudes). La victoire finale sur l’iconoclasme avait été perçue comme un véritable triomphe de l’Orthodoxie, autrement dit une victoire de la vraie foi sur toutes les hérésies, car le problème de l’iconoclasme n’était pas de savoir si l’on pouvait ou non avoir une forme d’art dans l’église. La question qui animait les débats à l’époque était de savoir si l’on pouvait représenter Dieu et si l’on pouvait vénérer les icônes. Mais cette question était profondément théologique. Continue reading

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