Français, Homélies

Cinquième dimanche de Luc

Nous venons d’entendre la lecture d’une parabole bien connue de l’évangile selon Luc, la parabole du riche et de Lazare (Lc 16, 19-31). Cette parabole met en scène deux hommes qui habitaient côte à côte. L’un jouissait de sa fortune, en se revêtant de vêtements luxueux, dégustant des mets somptueux de sa table débordant de plats, alors que sous ses yeux, à la porte de sa maison, vivait un pauvre nommé Lazare, lequel espérait seulement pouvoir se nourrir, tel un chien, des miettes du festin du riche. Ce tableau nous rappelle les paroles du philosophe antique Diogène selon lequel le riche peut manger ce qu’il veut quand il veut, alors que le pauvre doit se contenter de ce qu’il a quand il l’a. Continue reading

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Sixième dimanche de Luc

Nous venons d’entendre le récit du miracle de la guérison du démonique gadarénien (Lc 8, 26-39). Ce récit se retrouve dans les trois évangiles synoptiques. Dans le récit de l’évangéliste Luc il n’y a qu’un seul possédé, alors que Matthieu en compte deux. Si Matthieu soulignait ainsi l’universalité du salut apporté par Jésus-Christ aux juifs et aux païens, Luc présente sous les traits d’un seul démoniaque l’humanité tout entière déchue et ayant besoin d’être guérie par notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. L’épisode se situe dans le pays des Gadaréniens, une terre païenne. Le démonique habitait les tombeaux, le lieu pour les morts, ce qui veut dire que le démoniaque n’appartenait plus à la terre des vivants. Il a besoin, comme l’humanité déchue d’une résurrection, d’une nouvelle naissance, ce que procure à chaque homme le mystère du baptême. Le démoniaque portait le nom de « Légion » car de nombreux démons étaient entrés en lui. Les démons sont précipités dans un troupeau de porcs : de cette manière, le récit évangélique veut nous rappeler que celui qui ne s’exerce pas par l’ascèse à combattre les passions et à collaborer avec la grâce divine cesse d’être véritablement un homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu et s’abaisse au rang d’animal, et particulièrement celui de porc considéré comme le plus sale et le plus impur dans la Bible. Continue reading

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Quatrième dimanche de Luc

Nous venons d’entendre une parabole bien connue : la parabole du semeur. Celle-ci est non seulement racontée dans l’évangile de Luc (Lc 8, 4-15), mais aussi dans les deux autres évangiles synoptiques (Mt 13, 1-23 ; Mc 4, 1-20). Un semeur jette ses graines. Certaines tombent sur le bord du chemin, sur les roches et dans des épines, et la semence est donc perdue. D’autres tombent dans de la bonne terre et celles-ci produisent du fruit jusqu’au centuple. Ce récit symbolique a pour but de nous transmettre un enseignement sur le Royaume de Dieu. Notre Seigneur dit en effet : « Vous avez reçu, vous, la connaissance des mystères du Royaume de Dieu ; mais aux autres gens, ils sont présentés sous forme de paraboles… » (Lc 8, 10). Continue reading

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Troisième dimanche de Luc

Nous venons d’écouter le passage de l’évangile selon saint Luc relatant le miracle bien connu de la résurrection du Fils de la veuve de Naïm (Lc 7, 11-17). Ce récit, qui ne se trouve que dans l’évangile de Luc, survient après une série de miracles que l’évangéliste assemble de manière progressive : la guérison d’un lépreux, d’un paralytique, d’un homme à la main sèche, du serviteur du Centurion. Ces récits culminent sur l’épisode de la résurrection fils de la veuve de Naïm. Elle n’est pas sans nous rappeler l’épisode d’Élie qui avait redonné la vie au fils de la veuve de Sarepta (1 Rois 17, 24). Dans les quatre évangiles, nous trouvons trois récits de résurrection : celle du fils de la veuve de Naïm (Lc 7), celle de la fille du chef de la synagogue (Mc 5) et celle de Lazare (Jn 11). Tous ces récits préfigurent et annoncent la résurrection du Christ. Continue reading

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Deuxième dimanche de Luc

Nous venons d’entendre la lecture d’un passage de l’évangile selon saint Luc bien connu, où notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ nous enjoins d’aimer nos ennemis (Lc 6, 31-36) : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment… Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour ». Ce commandement est central et fondamental dans l’enseignement du Christ. Il est significatif que ce commandement se trouve dans le sermon sur la montagne de l’évangile de Luc. Il est précédé par la partie la mieux connue de ce discours — par les Béatitudes, que nous chantons presque à chaque Divine Liturgie. Dans l’évangile de Luc, il y a quatre béatitudes, suivies de quatre malédictions. Continue reading

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