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Κυριακή μετά την Ύψωση του Τιμίου Σταυρού

Σήμερα, Κυριακή μετά την Ύψωση του Τιμίου Σταυρού, ακούσαμε τους λόγους του Κυρίου ημών Ιησού Χριστού, ο οποίος μας παραγγέλλει να σηκώσουμε τον δικό μας σταυρό και να τον ακολουθήσουμε (Μκ 8:34). Μας καλεί να απαρνηθούμε τον εαυτό μας να αποδεχτούμε το φορτίο του σταυρού μας και να τον ακολουθήσουμε (Mκ 2:11).

Η θυσία του Χριστού πάνω στον Σταυρό «εγένετο άπαξ» και έχει παγκόσμιες διαστάσεις. Ο Χριστός «μια φορά θυσιάστηκε πάνω στον Σταυρό, για να πάρει επάνω του τις αμαρτίες των πολλών» μας λέγει η προς Εβραίους Επιστολή (9:28). Αυτή η θυσία με την οποία ολόκληρη η ανθρωπότητα συμφιλιώθηκε με τον Θεό, μας ανοίγει τις θύρες της βασιλείας των Ουρανών. Ωστόσο για να γίνουμε δέκτες αυτής της κληρονομίας, ο Θεός υπολογίζει και στη δική μας συνεργία. Με τον ίδιο τρόπο που δεν μπορούσε να εμποδίσει τον Αδάμ από την αμαρτία, καθώς μας έπλασε ελεύθερους, ομοίως, σεβόμενος την ελευθερία μας, δεν μπορεί να μας επιβάλει τη σωτηρία μας. Continue reading

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Treizième dimanche après la Pentecôte

 « Seigneur, Seigneur, regarde du haut des cieux et vois, et visite cette vigne, et fortifie-la, celle que ta droite a planté ! » (Ps 79, 14-15)

C’est par ces paroles tirées du Psalmiste qu’à chaque Divine Liturgie célébrée par un évêque, celui-ci bénit l’assemblée qui est réunie pour la Divine Liturgie eucharistique lors du chant du Trisagion. Il est clair dans ce contexte que la vigne, que la droite du Seigneur a plantée, désigne l’Église. L’Église de Dieu qui, selon les Pères, était déjà conçue mais pas encore réalisée dans l’Ancien Testament ou, comme le disent les Pères d’avant le Concile de Nicée (325), « existait d’avant les siècles » dans le dessein de Dieu. Et c’est de cette Église qu’il est question dans la parabole des vignerons iniques (Mt 21,33-42) que nous venons d’écouter. Nous entendons en effet que le Maître a planté une vigne et l’a laissée à des vignerons et qu’il envoie ensuite des serviteurs, pour recevoir les fruits de cette vigne, et les vignerons iniques les battent, les lapident et les tuent. Continue reading

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The Reasons to Proclaim or to Restore Autocephaly in the 20th and 21st centuries

The delegation of the Ecumenical Patriarchate grating autocephaly to the Church of Poland in 1924.

The organisation of the Orthodox Church worldwide has profoundly changed during the 20th century due to the restoration or the proclamation of several autocephalous local Churches. Indeed, some local Churches, that had in the past centuries an honorific patriarchal status because their country had been in the past an independent kingdom from the Byzantine Empire, were restored as autocephalous and patriarchal Churches by the Ecumenical Patriarchate, but always in the limits of concrete state implying concrete geographical borders. This was the case of the Churches of Serbia (1920), Romania (1885 for the restoration of autocephaly, 1925 for the restoration of the patriarchate), Bulgaria (1953) and Georgia (1990). In each of these cases, the major reason for the restoration of their autocephaly and of their patriarchal status was the independence of their state either from the Ottoman empire (in the case of the first three) or from the Russian empire (for the Church of Georgia, in 1917). Although the process of the canonical proclamation of the restoration of their autocephaly by the Ecumenical Patriarchate took in certain cases a long period — in the case of the Church of Georgia, although the restoration of autocephaly was recognised 26 years later by the Church of Russia (in 1943), when both Georgia and Russia were under the Soviet Regime, it took 73 years to be canonically proclaimed by the Ecumenical Patriarchate (in 1990) —, the pleroma of the Orthodox Church did not have any major problem to accept and approve the restoration of the autocephaly and of the patriarchal status of these local Churches since they were considered in high esteem and respected as such by the conscience of the Orthodox Church. Continue reading

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Dimanche du Triomphe de l’Orthodoxie

Notre Sainte Église célèbre en ce dimanche le triomphe de l’Orthodoxie. Mais de quelle orthodoxie célébrons-nous le triomphe ? Serait-ce la supériorité d’une orthodoxie confessionnelle sur d’autres confessions chrétiennes ? Mais tel n’est point l’objet de notre célébration de ce jour. Nous célébrons aujourd’hui l’orthodoxie de la foi, c’est-à-dire la manière droite, la manière juste d’enseigner et de louer Dieu. La solennité d’aujourd’hui commémore en effet la victoire définitive sur l’iconoclasme en 843. L’iconoclasme, comme nous le savons, avait divisé l’Église et l’Empire durant tout un siècle.

Mais le problème que posait l’iconoclasme n’était pas un simple problème esthétique. La question qui se posait à l’époque n’était pas celle de l’utilité ou non d’utiliser une forme d’art dans nos églises. La véritable problématique, liée à la question de la vénération des icônes portait sur la personne de Jésus- Christ. En effet, la thèse fondamentale des iconoclastes revenait à dire que la chair humaine du Christ n’était pas vraiment celle de Dieu. Par conséquent, les iconoclastes ne pouvaient accepter que le Fils et Verbe de Dieu s’était fait chair et qu’il avait habité parmi nous (Jn 1, 14). Ils n’acceptaient pas que cette chair à laquelle s’était uni le Verbe de Dieu avait été sanctifiée par Lui. Par conséquent, les iconoclastes concevaient un Dieu totalement transcendant qui ne pouvait en aucun cas être contenu dans la chair, et encore moins être représenté par l’icône. Continue reading

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Dimanche de tous les saints

Le premier dimanche après la Pentecôte clôt le cycle du Pentecostaire. L’hymnographie y est  consacrée à la mémoire de tous les saints, connus et inconnus, qui ne cessent d’intercéder pour l’Église terrestre. Certes, chaque jour de l’année liturgique fait mémoire d’un saint connu à qui nous demandons d’intercéder pour nous. Mais l’Église est consciente que les saints de Dieu, ceux dont « le nom est inscrit dans le livre de la vie » (Ap 20, 15) sont plus nombreux  que ceux dont l’Église célèbre la mémoire annuellement. Pour cette raison fut instituée la solennité du dimanche de tous les saints, lors de laquelle nous chantons : « Alors que nous célébrons la mémoire sainte, ô Christ Dieu, des ancêtres, des parents, des patriarches, des apôtres, des martyrs, des hiérarques, des prophètes et de tes saints, les ascètes et les justes, et chacun dont le nom est inscrit dans le livre de la vie, nous les invitons tous à intercéder alors que nous prions. Donne la paix à ton monde à travers eux, car tu aimes l’humanité, afin que nous puissions tous te clamer : O Dieu, glorifié dans le Conseil de tes Saints, Tu es vraiment celui qui glorifie convenablement leur mémoire » (cathisme après la 3e ode). Continue reading

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Dimanche de la Pentecôte

Le huitième dimanche de Pâques clôt la période festive de la cinquantaine pascale qui était célébrée dans l’Église ancienne comme une seule et grande fête. Cette période de réjouissance était marquée par l’absence de jeûne et de génuflexion. Ceci explique pourquoi l’Église s’agenouille solennellement pour la première fois depuis Pâques aux vêpres, le soir du dimanche de la Pentecôte, et entame une période de jeûne, le jeûne des apôtres, après l’octave de la Pentecôte. Dès la fin du 4e siècle, la Pentecôte devint une véritable de la divinité du Saint-Esprit, proclamée au deuxième concile œcuménique de Constantinople en 381. La fête commémore la descente du Saint Esprit sur les Apôtres réunis dans la Chambre haute que décrit l’évangéliste Luc dans les Actes des Apôtres (2, 1-11) : « Toutes les nations ont vu des merveilles en ce jour dans la cité de David, lorsque l’Esprit saint descendit sous la forme de langues de feu, comme le divin Luc nous l’a rapporté. Les Disciples du Christ se trouvant réunis, soudain retentit du ciel un fracas, une violente bourrasque de vent, et ce bruit remplit toute la maison où ils siégeaient ; et tous, ils se mirent à parler en langues étrangères des doctrines nouvelles et des enseignements nouveaux de la sainte Trinité » (laudes). Continue reading

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Sixième dimanche de Pâques

En ce sixième dimanche de Pâques, le Pentecostaire poursuit l’interprétation des passages clés de l’Évangile de Jean le Théologien qui sont à la fois des mystagogies du mystère de notre salut, de la mort et de la résurrection du Christ, mais aussi du mystère de notre baptême qui les a actualisées dans notre vie. L’évangile lu à la Divine Liturgie de ce jour est le récit de la guérison d’un aveugle de naissance (Jn 9, 1-41). Une fois de plus, l’aveugle né représente l’humanité en attente de salut. L’aveugle né souffre d’une cécité incurable par les hommes. Le Christ qui vient le guérir manifeste ainsi le Dieu créateur venu dans ce monde restaurer sa créature, celle qu’Il avait façonnée à partir de la terre (Gn 2, 7) à son image et à sa ressemblance (Gn 1, 26-27). Continue reading

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Cinquième dimanche de Pâques

L’hymnographie du Pentecostaire propre au cinquième dimanche de Pâques poursuit l’exégèse des passages de l’évangile de Jean lus à la Divine Liturgie, la péricope de ce dimanche étant le long dialogue du Christ avec la Samaritaine (Jn 4, 5-42). L’hymnographie nous interpelle ainsi : « Écoutons Jean qui nous enseigne les saints mystères qui ont eu lieu en Samarie. Comment le Seigneur parla avec une femme, lui demandant de l’eau, lui qui rassemble les eaux dans leurs bassins, égal en majesté avec le Père et l’Esprit. Car Il est venu recherchant son image, lui qui est éternellement glorieux » (Ikos). Le thème de ce dimanche est ainsi posé : le Dieu Créateur vient sauver sa créature, créée à son image et à sa ressemblance (Gn 1, 26). Continue reading

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Quatrième dimanche de Pâques

L’hymnographie du Pentecostaire propre au quatrième dimanche de Pâques interprète le passage de l’Évangile de Jean lu à la Divine Liturgie : la guérison du paralytique à la piscine Probatique, c’est-à-dire des brebis, qui avait cinq portiques (Jn 5, 1-15). Elle portait son nom car il s’agissait d’une piscine, située à Jérusalem non loin du Temple de Solomon, où l’on lavait le bétail destiné aux sacrifices rituels. L’évangéliste Jean nous dit que le Christ y arrive à l’occasion d’une fête des Juifs (Jn 5, 1). Saint Jean Chrysostome et saint Cyrille de Jérusalem y ont reconnu une allusion à la fête de la Pentecôte, alors que saint Irénée de Lyon y voyait la Pâque juive. L’hymnographe situe le miracle « au milieu de la fête », car il est commémoré par le Pentecostaire au milieu de la cinquantaine pascale : « Au portique de Solomon, gisait une grande foule de malades, et au milieu de la fête, le Christ, trouvant un paralytique qui y était couché depuis trente-huit ans… » lui dit : Lève-toi, prends ton grabat et marche (apostiches, doxastikon). Continue reading

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Troisième dimanche de Pâques

L’office du troisième dimanche de Pâques dans le Pentecostaire reprend un certain nombre d’éléments. Tout d’abord, on y retrouve l’hymnographie de Pâques que l’on continue de chanter pendant une quarantaine de jours, jusqu’à la veille de l’Ascension que l’on désigne comme « la clôture de Pâques ». Dans l’Église ancienne, toute la cinquantaine pascale, qui débutait le dimanche de Pâques et se concluait le dimanche de la Pentecôte, était une période festive, comme un seul jour de fête, où était proscrit jeûne et génuflexion. C’est d’ailleurs pourquoi le livre liturgique accompagnant cette période porte le nom de Pentecostaire. Avec le développement des fêtes liturgiques, la période purement « pascale » fut réduite aux quarante premiers jours, les jours suivants reprenant l’hymnographie de l’Ascension. Continue reading

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