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Quatrième dimanche après la Pentecôte

Nous venons d’entendre la lecture de l’Évangile de ce dimanche relatant la guérison, à Capernaüm, du serviteur d’un centurion d’après le récit qu’en fait le saint apôtre et évangéliste Matthieu (Mt 8, 5-13). On retrouve le même épisode dans l’évangile de Luc (Lc 7, 1-10), ainsi que dans l’évangile de Jean le Théologien (Jn 4, 46-54), où le centurion est présenté comme un officier du roi, et son serviteur comme son fils. Il est vrai que le terme employé dans l’évangile d’aujourd’hui par l’évangéliste Matthieu pour désigner le serviteur pourrait aussi être traduit comme son enfant. Par ailleurs, il est significatif que d’après le saint apôtre Jean le Théologien, qui situe la guérison après le récit des noces de Cana, notre Seigneur, avant le miracle, s’exclame : « Si vous ne voyez pas des signes et des prodiges, vous ne croirez donc pas ? » (Jn 4, 48). Il est clair que c’est de la foi dont il est question dans cet épisode. Continue reading

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Troisième dimanche après la Pentecôte

Nous venons d’entendre la lecture d’un passage de l’Évangile du saint apôtre et évangéliste Mathieu qui est un extrait du fameux sermon sur la montagne, un discours prononcé par notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ à ses disciples ainsi qu’à une large foule réunie (Mt 5,1-8,8). La portion la mieux connue de ce discours est bien évidemment celle des Béatitudes, qui se trouve au début, et que nous chantons presque à chaque Divine Liturgie. Ce sermon contient aussi la prière du Seigneur, le Notre Père, que nous récitons quotidiennement. Mais aujourd’hui, le passage nous interpelle en nous rappelant que « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (Mt 6, 24 ; Lc 16, 13). Continue reading

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Deuxième dimanche après la Pentecôte

Nous venons d’entendre la lecture de l’évangile selon Matthieu relatant la vocation des premiers apôtres. Notre Seigneur, rencontrant deux frères, Pierre et André, alors qu’ils pêchaient, les appelle à venir à sa suite : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Mt 4, 19). L’évangéliste nous dit qu’aussitôt, ayant entendu cet appel, ils laissèrent leurs filets et le suivirent. Deux autres frères, Jacques et Jean, fils de Zébédée, firent de même.

Commentant ce passage, saint Jean Chrysostome attire notre attention sur la foi et l’obéissance des apôtres : « C’est pendant qu’ils jettent leurs filets, c’est au milieu de leur travail que Jésus leur parle ; or, vous savez combien la pêche est une occupation astreignante, et, à peine ont-ils entendu son ordre, qu’ils le suivent sans différer, sans hésiter. Ils ne disent pas : nous allons seulement jusqu’à la maison, pour faire les derniers adieux à nos proches. […] C’est ainsi que Jésus exige de nous une obéissance prompte et parfaite, et qui exclut tout retard quand même les empêchements les plus forts nous retiendraient » (Commentaire sur Matthieu). Continue reading

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Septième dimanche de Pâques

Nous venons d’entendre dans la lecture de l’évangile d’aujourd’hui (Jn 17, 1-13) la prière de notre Seigneur Jésus-Christ juste avant sa Passion salutaire. Ce passage a été choisi pour la solennité d’aujourd’hui : celle des 318 Pères du premier concile œcuménique qui fut convoqué par l’empereur Constantin et qui s’est réuni dans la ville de Nicée le 19 juin 325 pour rétablir l’unité de l’Église tant en Orient qu’en Occident, suite à l’hérésie d’Arius, un prêtre de l’Église d’Alexandrie, qui avait affirmé que le Verbe et Fils de Dieu était une créature, et « qu’il fut un temps où il n’était pas ». Arius considérait le considérait donc certes comme une créature parfaite, mais inférieur à Dieu, une sorte d’intermédiaire entre Dieu et le monde. Continue reading

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Sixième dimanche de Pâques

Nous venons d’entendre le récit de la guérison d’un aveugle de naissance (Jn 9, 1-41). Nous qui avons la chance d’avoir la vue ne pouvons imaginer combien il est difficile pour un homme aveugle de vivre dans la société. Fermons nos yeux ne serait-ce qu’un instant, et mettons-nous dans la peau de cet homme aveugle de naissance et comprenons toute sa souffrance au quotidien ! Or, dans ce récit de l’évangéliste Jean le Théologien, notre Seigneur affirme que l’homme était aveugle de naissance « afin que les œuvres de Dieu soient révélées en lui » (Jn 9, 3). Le miracle du récit évangélique de ce dimanche est donc en fait une théophanie.

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Cinquième dimanche de Pâques

En cette période pascale, nous poursuivons la lecture de l’Évangile du saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien qui nous transmets un enseignement mystagogique du mystère du salut en Christ. L’évangile que nous venons de lire ce dimanche relate le discours du Seigneur avec la Samaritaine. Dans l’Évangile de Jean, c’est le deuxième grand discours du Christ, celui qui suit celui avec Nicodème où le baptême est clairement évoqué par l’allusion à la « seconde naissance » (Jn 3, 3), où notre Seigneur affirme clairement que nous ne pouvons entrer dans le Royaume de Dieu si nous ne renaissons pas d’eau et d’Esprit (Jn 3, 5). Continue reading

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Quatrième dimanche de Pâques

La lecture de l’évangile que nous venons d’entendre (Jn 5, 1-18) nous rappelle celle de la guérison du paralytique que nous avons écoutée le deuxième du Carême (Mc 2, 1-12). Toutefois, la particularité du récit de la guérison du paralytique d’aujourd’hui, décrite par le saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien, est qu’elle se situe à la piscine de Bethesda, aussi appelée piscine Probatique, celle qui avait cinq portiques, et où attendaient leur guérison de nombreux malades et infirmes au moment où l’eau commençait à bouillonner lorsque l’Ange du Seigneur descendait dans la piscine. Là, un homme paralysé depuis trente-huit ans attendait lui aussi sa guérison, mais malheureusement, il n’avait pas d’homme pour l’aider à descendre dans la piscine au moment du bouillonnement, comme nous le relate l’évangéliste. Continue reading

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Troisième dimanche de Pâques

En ce troisième dimanche de Pâques, notre Sainte Église commémore les personnages qui ont été directement impliqués dans l’ensevelissement du Christ crucifié et mort, mais qui furent aussi les premiers témoins de sa résurrection : le noble Joseph d’Arimathie, Nicodème, le premier disciple du Christ qui venait l’écouter en secret, et les femmes myrophores. L’évangile que nous venons d’entendre aujourd’hui nous raconte comment ces dernières, après avoir vu où Joseph s’était empressé d’ensevelir le corps du Seigneur le vendredi à cause de l’approche du sabbat, sont revenues le dimanche matin pour compléter les rites funéraires qu’elles n’avaient pas eu le temps d’accomplir lors de la sépulture. Elles étaient alors préoccupées par beaucoup de choses matérielles : qui allait leur déroulera la pierre du sépulcre ? Comment affronter les gardes que Pilate avait chargé de surveiller le tombeau ? Mais à leur arrivée une surprise les attendait : la pierre était déroulée, le tombeau était vide, et un ange était là pour leur dire : « N’ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est point ici ; voici le lieu où on l’avait mis ! » (Mc 16, 6). Malgré les paroles réconfortantes de l’ange, les femmes myrophores repartirent effrayées. « La peur et le trouble les avaient saisies » nous dit l’évangéliste Marc. « Elles ne dirent rien à personne, à cause de leur effroi » (Mc 16, 8). Continue reading

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Témoigner de l’unité aujourd’hui

Traduction française de l’interview de l’Archevêque Job de Telmessos par Mauro Castagnaro dans la revue italienne Missione Oggi d’avril/mai 2016, p. 25-26.

Que signifie pour les orthodoxes célébrer un concile après plus de 1000 ans?

Ceci n’est pas tout à fait exact. Il y a eu des conciles dans l’Eglise orthodoxe depuis le VIIe concile œcuménique (787). Pensons ne serait-ce qu’aux conciles de Constantinople de 869-870 ayant d’abord déposé puis rétabli le patriarche Photius. Ou encore aux conciles hesychastes du XIVe siècle réunis à Constantinople, dont celui des Blachernes de 1351 où triompha l’enseignement de Grégoire Palamas. Ou plus récemment le grand concile de Constantinople de 1872 qui condamna l’hérésie de l’ethonophyletisme. Dans cette tradition ininterrompue de la synodalité, l’Eglise orthodoxe lança dès le début du XXe siècle l’idée de convoquer un grand concile, à l’époque où de nouvelles Églises autocéphales étaient apparues et que l’Eglise orthodoxe s’engageait dans le mouvement œcuménique, pour faire le point sur les relations entre ces Églises, les relations avec le reste du monde chrétien et les relations avec la société contemporaine.

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Deuxième dimanche de Pâques

La solennité de ce dimanche clôt toute cette semaine lumineuse, durant toute laquelle nous célébrons comme durant un seul jour la fête de Pâques, la glorieuse résurrection du Christ. Toute cette semaine lumineuse est pour ainsi dire une semaine de huit dimanches, car nous célébrons chaque jour de celle-ci la résurrection. Nous sommes aujourd’hui arrivés au huitième jour de Pâques, mais dont l’événement décrit dans l’évangile d’aujourd’hui est relié à l’événement du premier jour, décrit dans l’évangile que nous avons lu aux vêpres, le soir de Pâques. Continue reading

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